"Ici, c'est Mario le boss!". Voilà l'accueil chaleureux que réserve Mario aux néo-hippies qu'il doit accompagner à un festival techno en Croatie, pour ce qui sera sans doute le dernier voyage dans son autocar dénommé "Paradise Trips".
Ambiance dans le véhicule… d'autant que le futur retraité se rend compte que son fils, qu'il a renié, et son petit-fils, qu'il n'a jamais vu, sont du voyage. Jouant sans beaucoup de subtilité la confrontation entre Mario, l'anversois réactionnaire bourré de préjugés, et les altermondialistes Peace, Drugs and Techno, ce voyage, qui se veut initiatique, accumule les clichés au fil des étapes, par trop prévisibles, du rapprochement entre l'enfant prodigue et le père borné et autoritaire. A l'exception d'une scène plutôt amusante où Mario, après avoir absorbé des substances hallucinogènes, se transforme littéralement en Super Mario, et d'une scène finale très touchante qui réenvisage à rebours les relations entre certains personnages de cette famille brisée, on s'ennuie ferme.
C'est d'autant plus dommage que Gene Bervoets, qui incarne Mario, réussit à faire surgir de l'empathie pour ce personnage passablement antipathique mais, au fond, fragile et en quête d'amour filial.
