Survivor est un hommage sous emballage pop-corn aux services qui luttent contre les attentats. Certains de ces agents secrets ont un boulot difficile et ils méritent sans doute plus de remerciements que ceux auxquels ils ont droit.
Malheureusement, on ne les représente quasiment jamais de manière réaliste. James Bond vend toujours plus que Smiley. Et Survivor se situe à 100% dans l’univers Bond. Si ce n’est que les qualités d’un Skyfall sont totalement absentes de ce Survivor. Prenons le scénariste, par exemple, Philip Shelby: il ne s’est clairement pas foulé des masses, en repompant totalement le fabuleux Les trois jours du condor de Pollack. Suivant les pas de Robert Redford, nous avons droit à l’employée d’ambassade Milla Jovovich, mettant les voiles à grande vitesse, vu qu’aussi bien les services secrets américains que des tueurs sont à ses trousses. Evidemment, Redford possédait un indéniable talent d’acteur, il travaillait avec un solide script et des dialogues de qualité, tandis que Jovovich… n’a rien de tout cela. Pierce Brosnan, qui frise la parodie du tueur à gages, a constamment l’air fâché: qui sait peut-être qu’il nous fait ainsi part de son avis sur le script. On peut vraiment se demander ce que James McTeigue, à qui on doit quand même V pour Vendetta, a voulu atteindre avec cette série B.
Ni l’histoire ni le message ne présentent une once de crédibilité. Et lorsqu’à la fin, Milla a droit aux félicitations du patron, il est difficile de se retenir de rire. Même Bond n’a jamais eu droit à des compliments aussi ridicules de la part de M.