Personne n’émet le moindre doute quant au talent de Tim Burton, en tant qu’inventeur d’un monde très personnel. Il suffit de penser à Batman ou Frankenweenie. Mais côté scripts, ça laisse parfois à désirer.
Il accepte souvent des scripts peu soignés ou même mauvais, ce qui mène à des films nettement moins heureux, comme le Planet of the Apes et surtout Alice in Wonderland et Charlie and the Chocolate Factory. Big Eyes est une véritable surprise, car le film bénéficie de l’un des meilleurs scénarios de l’œuvre burtonienne et parce que justement, c’est un Burton différent. Il s’agit en réalité bien plus d’un drame psychologique caché derrière un biopic sur Margaret Keane que d’une histoire fantastique aux personnages très particuliers. Evidemment, l’histoire de Margaret et Walter Keane possédait tout pour être filmée, mais les scénaristes et producteurs Scott Alexander et Larry Karaszewski, qui ont déjà travaillé sur Ed Wood, Auto Focus et Man on the Moon, y ont clairement ajouté quelque chose. Sans oublier le casting parfait d’ Amy Adams qui donne véritablement vie à une Margaret Keane bien trop passive et gentillette.
Christopher Waltz est fabuleux dans la peau de Water Keane, mais il joue son rôle comme il le faisait pour le personnage de Landa – une performance mondialement célèbre - : un gars charmant et hypocrite, adorant ses numéros d’acteurs.